Nguyen-Minh-Phuong LE soutient sa thèse le 13 janvier 2021 à 14h, à la faculté Jean Monnet à Sceaux. Elle s’intitule “Trois essais sur l’intégration bancaire dans l’ASEAN” et a été réalisée sous la direction de Philippe Gillet.
Composition du jury :
· Georgios KOURETAS – Professeur, Athens University of Economics and Business, Grèce – Rapporteur
· Hisham FARAG – Professeur, University of Birmingham, Royaume-Uni – Rapporteur
· Béatrice de SÉVERAC – Professeur, Université Paris Nanterre, France – Rapporteur
· Fabien TRIPIER – Professeur, Université Paris-Saclay, France – Examinateur
· Philippe GILLET – MCF/HDR, Université Paris Saclay, France – Directeur de thèse
· Duc-Khuong NGUYEN – Professeur/HDR, IPAG Business School, France – Co-directeur de thèse

Résumé:
L’intégration bancaire a été une source de financement importante pour le processus de redressement des économies de l’ASEAN ces dernières années. Ces liens bancaires apportent de nombreux avantages vitaux, notamment sous la forme d’une diversification pour les banques et d’un partage des risques, mais ils ont aussi des coûts potentiels en termes de risques de contagion. Il n’est donc pas surprenant que les liens financiers, et en particulier les liens en matière de prêts bancaires, soient identifiés comme l’un des principaux canaux de transmission de la dernière crise des économies avancées vers cette région. Alors que de nombreuses recherches ont été menées dans les pays développés,, très peu d’entre elles se sont intéressées aux pays émergents, en particulier l’ASEAN. Cette thèse vise à étudier l’intégration bancaire dans les pays de l’ASEAN, en se concentrant sur plusieurs dimensions : mesures, déterminants, concurrence et stabilité. Elle présente d’abord des mesures étendues de l’ouverture bancaire et du degré global équilibré d’intégration bancaire par les flux de capitaux ; elle met ensuite en évidence les principaux moteurs de l’intégration bancaire dans l’ASEAN, tels que la qualité réglementaire, la taille des banques et le risque de crédit global. Ensuite, par un modèle polynomial et un modèle à seuil, cette étude examine les effets non linéaires et hétérogènes de l’intégration bancaire sur la concurrence bancaire dans les pays de l’ASEAN. Troisièmement, le compromis entre les possibilités de partage des risques et le risque de contagion des liens bancaires a été analysé en testant comment trois aspects de l’intégration bancaire affectent la stabilité du système bancaire de l’ASEAN. Enfin, certaines suggestions concernant les implications politiques essentielles pour les autorités régionales sont examinées à la lumière des résultats, notamment dans le contexte de la Communauté économique de l’ASEAN.