Alexis POKROVSKY, doctorant du RITM, soutiendra sa thèse le mardi 22 mars 2016 à 9h30 en salle Gaudemet.
Sa thèse s’intitule «L’entrepreneur Institutionnel et la dimension spatiale du travail institutionnel» et a été réalisée sous la direction de Sandra Charreire-Petit.
Composition du jury:
Sandra CHARREIRE-PETIT, Université Paris Sud-RITM, Directeur de thèse
Isabelle HUAULT, Université Paris Dauphine, DRM- équipe MOST, Rapporteur
Damien TALBOT, Université d’Auvergne, Rapporteur
Alain RALLET, Université Paris Sud-RITM, Examinateur
Hervé DUMEZ, Ecole Polytechnique, I3-CRG, Examinateur
Véronique PERRET, Université Paris Dauphine, Examinateur
Résumé :
Ce travail de recherche doctorale a pour objet l’étude du rôle de l’espace sur le travail institutionnel défini dans le cadre de la théorie néo-institutionnelle. La question principale de recherche s’intéresse à la relation entre le processus du travail institutionnel et les compétences spatiales mobilisées par les entrepreneurs institutionnels. La recherche s’appuie sur un design mixte, associant étude de cas qualitatif et étude quantitative. La démarche de constitution des connaissances est abductive, permettant l’établissement d’un ensemble de propositions dans un cadre interdisciplinaire. Pour définir les concepts relatifs à l’espace et aux compétences spatiales, trois disciplines ont été mobilisés : les théories de l’espace en géographie sociale, la théorie néo-institutionnelle et le modèle d’économie des proximités. L’étude de cas qualitative consiste en une série d’entretiens effectués auprès d’entrepreneurs de Food Trucks en région parisienne. L’étude de cas quantitative s’appuie sur des données secondaires du mouvement Slow Food à l’échelle européenne. Les résultats mettent en évidence trois séquences significatives dans lesquelles la mobilisation de compétences spatiales renforce le travail institutionnel : la proximité géographique est une source de légitimité pour l’entrepreneur institutionnel ; l’espace comme ressource hors marché arbitre les conflits dans les champs organisationnels ; enfin, l’agencement de dynamiques de proximité améliore la diffusion du changement institutionnel.