Felipe Starosta de Waldemar a été recruté comme Maître de Conférences à l’Université Paris Sud au 1er septembre 2013. Felipe est né à Porto Alegre au Brésil où il a effectué une partie de ses études. Il a ensuite obtenu un Master 2 à l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne et y a soutenu sa thèse sur la “structure productive des nations et le développement économique”. Il est spécialiste d’économie du développement et de commerce international. Il s’intéresse également à la thématique de l’innovation, comme l’atteste le travail suivant :

  • New products and corruption : evidence from Indian firms”,  Developing Economies, 50 : 268-284

Résumé : Bien que l’effet négatif de la corruption sur la croissance des firmes a été établi, aucun travail n’’a porté jusqu’alors sur l’effet de la corruption sur l’innovation de produits. Nous trouvons que la corruption, en tant que taxe de type “pot-de-vin”, diminue la probabilité que de nouveaux produits soient lancés. Nous utilisons une enquête du World Bank Enterprise Surveys, réalisée en Inde en 2005, qui nous fournit des informations pour environ 1600 firmes sur l’innovation de produits et le montant des pots-de-vin payés. En contrôlant pour les déterminants de l’innovation et des caractéristiques intrinsèques de chaque firme, nous trouvons que les moyennes secteur-état des pots-de-vin ont un effet négatif et significatif sur l’innovation de produits.
Il a également publié dans la Revue économique et World Development

  • Export upgrading and growth : domestic embeddedness as a prerequisite, co-écrit avec Sandra Poncet, World Development, à paraître.

Resumé : Nous proposons la première évaluation au niveau microéconomique des gains de croissance attendus de la cohérence des activités avec les avantages comparatifs locaux. Sur la base des données douanières chinoises portant sur les entreprises entre 2000 et 2006, nous étudions la relation entre leurs performances à l’exportation et la façon dont leurs produits se rapportent à l’avantage comparatif local. L’indicateur clé mesure la densité des liens entre un produit et l’espace-produit local. Nos résultats indiquent que les exportations croissent plus rapidement pour les produits qui ont des liens plus denses avec ceux qui sont déjà produits dans la localité de l’entreprise. Nous montrons cependant que cet effet positif est limité aux activités commerciales ordinaires et aux entreprises nationales. Il est également plus fort pour les entreprises les plus productives, ce qui suggère que la diffusion des externalités peut
être entravée par une capacité d’absorption insuffisante. L’un des aspects les plus impressionnants de la performance commerciale de la Chine est la diversification rapide des produits qu’elle exporte. Une récente étude du CEPII montre l’importance du choix des produits et de leur adéquation avec les structures productives locales pour expliquer ces performances.

  • Complexité économique et croissance : une application au cas chinois, co-écrit avec Sandra Poncet, Revue Economique, à paraître.

Résumé : Dans cet article, nous étudions l’effet de la complexité économique sur la croissance du revenu par tête des villes chinoises. Nous construisons une mesure de la complexité économique pour chaque ville en suivant la méthode des réflexions d’Hidalgo et Hausmann (2009). Notre indicateur reflète la diversité et l’ubiquité des connaissances présentes dans la localité. Nos estimateurs portent sur un panel de 221 villes entre 1997 et 2009 et indiquent que, plus une ville dispose d’une structure productive complexe, plus la croissance à venir de son PIB par habitant est élevée.
Enfin, il a notamement un article en révision dans la World Bank Economic Review

  • Product relatedness and firm exports in China, co-écrit avec Sandra Poncet, en révision à World Bank Economic Review

Résumé : Notre travail contribue à la littérature sur le lien entre structure de la production et développement économique en montrant que les gains de croissance résultant de la montée en gamme ne sont pas inconditionnels. Nous nous appuyons sur des données de panel sur des villes chinoises pour montrer que les compétences dont disposent les entreprises nationales opérant dans le commerce ordinaire sont un moteur important de la croissance économique. Cependant, les entreprises nationales ne tirent aucun gain de la complexité des produits fabriqués par les entreprises étrangères et dans le cadre d’activités d’assemblage. Ceci suggère que l’origine de l’amélioration des produits compte et que l’appropriation domestique est nécessaire pour que le renforcement des capacités et l’adoption de nouvelles technologies soutiennent la croissance.