Jean-marc JOSSET, doctorant du RITM, soutiendra sa thèse le jeudi 24 mars 2016 à 9h30 en salle Gaudemet.
Sa thèse s’intitule «Une approche comportementale de la congestion urbaine Illustration par plusieurs expériences de terrain sur les pratiques de mobilité durable » et a été réalisée sous la direction de Alain RALLET.
Composition du jury:
Yves CROZET, Université de Lyon 2, Rapporteur
Maya BACACHE-BEAUVALLET, Télécom Paris Tech, Examinateur
Anne AGUILERA, IFSTTAR, Rapporteur
Laure CHOTARD, Orange Labs, Examinateur
Erik GRAB, Michelin, Examinateur
Alain RALLET, Université Paris Sud – Paris Saclay, Directeur de thèse
Résumé :
Comment résoudre les problèmes de congestions liés au développement urbain ? Les investissements massifs dans les infrastructures et le traitement monétaire et coercitif des comportements ayant montrés leurs limites, nous proposons d’explorer la possibilité de favoriser les comportements positifs (covoiturage, vélo, télétravail). Nous commençons par élargir le modèle comportemental de l’individu en posant comme préalable à l’étude des motivations la prise en compte du cadre dans lequel il se situe. Nous justifions théoriquement cet apport principalement par les travaux du psychologue Daniel Kahneman et du sociologue Ervin Goffman. Nous précisions ensuite notre démarche méthodologique : en montrant combien la démarche des expérimentations de laboratoire est liée à l’hypothèse comportementale de l’homo œconomicus, nous montrons la cohérence de notre hypothèse de cadre avec celle des expériences de terrain. Nous décrivons ensuite trois expériences visant à montrer (i) comment le cadre correspond à une représentation confortée par un discours dominant (ii) l’importance de la mesure rétroactive de cette représentation et (iii) comment les motivations agissent à l’intérieur de ce cadre. Nous en déduisons plusieurs principes susceptibles de favoriser un changement de comportements de mobilité à même de traiter le problème de congestion : (i) la place de l’individu dans les schémas de transports, (ii) le temps ou le bien être comme indicateur de mesure et (iii) les représentations collectives comme support de coordination.