Khaoula Ben Mansour a présenté ses travaux intitulés “La posture du lanceur d’alerte en organisation et la déconstruction de la triche“(avec Ben Kahla K.) lors de la journée d’étude du CNAM LIRSA ayant pour thème “Un nouveau regard sur la triche et le mensonge“, le 25 mars 2016. Cette communication sera publiée dans un ouvrage collectif dans les éditions l’Harmattan.
Résumé:
Cette analyse théorique s’insère pour nous dans le cadre de notre recherche portant sur le management du whistleblowing ou de l’alerte professionnelle éthique qui vient justement dénoncer les actes non éthiques au sein des organisations. Or, la dénonciation ou le whistleblowing n’est pas exempte de tout questionnement éthique puisque ces mécanismes nous invitent à repenser ce qui doit être dénoncé, ce qui est « éthique de ce qui ne l’est pas ». Le slogan « il est interdit d’interdire » ne trouvant plus d’écho à des sociétés ou le jugement et le politiquement correct nous rappellent que désormais les organisations sont appréhendées « telles qu’elles devraient être » selon des grilles d’analyses normatives et non telles qu’elles sont. A ce propos, l’adoption de la loi Sarbanes-Oxley (2002) aux Etats Unis, (suites aux scandales Enron et World Com), l’alerte professionnelle éthique  devient désormais une technique managériale qui s’inscrit dans une politique stratégique de prévention des actes non légaux ou non éthiques menaçant la « survie » de l’organisation (Burke et Cooper, 2013 ; Charreire-Petit, et Surply, 2008 ; Mauduit, 2008 ; Pesqueux, 2007).