Fatima Shuwaikh a soutenu sa thèse le vendredi 7 décembre 2018 à 10h en salle Gaudemet. Sa thèse s’intitule KEY-DRIVERS OF INNOVATION SUCCESS AND FINANCIAL PERFORMANCE IN CORPORATE VENTURE CAPITAL et a été réalisée sous la direction du professeure Emmanuelle Dubocage.
Composition du jury:
Pascal CORBEL,Professeur, Université Paris Sud, Université Paris Saclay, Examinateur
Emmanuelle DUBOCAGE, Professeure, Université Paris Est Créteil, Directrice de thèse
Ulrich HEGE, Professeur, Toulouse School of economics, Rapporteur
Stéphanie SERVE, Professeure, Université Paris Est Créteil, Examinateur
Anne STEVENOT, Professeure, Université de Lorraine, Rapporteur
Peter WIRTZ, Professeur, Université Lyon 3, Examinateur
Résumé de la thèse:
Cette thèse porte sur les enjeux encore non explorés du capital-risque d’entreprise (Corporate Venture Capital, ou CVC). Cette recherche mobilise l’approche basée sur les ressources, l’approche fondée sur les connaissances, l’apprentissage organisationnel avec un focus particulier sur le concept d’ambidextérité, l’approche par les options réelles et la théorie des réseaux. L’analyse empirique couvre la période de 1998 à 2017 et est basée sur 4 206 entreprises américaines pour le premier essai, 1 547 entreprises américaines de biotechnologie pour le deuxième et 12 895 investissements effectués par 274 investisseurs en CVC nord-américains pour le troisième. Pour tester toutes nos hypothèses, nous utilisons des régressions multiples (MCO, régression binomiale négative, méthode des doubles moindres carrés,…). Dans le premier essai, nous montrons, en utilisant l’approche par les options réelles, que lorsque l’incertitude exogène est réduite, les entreprises financées par CVC bénéficient de montants d’investissement plus élevés et d’une durée d’investissement plus longue. Deux facteurs réduisent l’incertitude et améliorent le processus d’apprentissage organisationnel: la force des liens et la proximité géographique entre l’investisseur et l’entreprise financée. Les apports supplémentaires d’investissement conduisent à une entrée en bourse plus fréquente pour les entreprises soutenues par le capital-risque indépendant tandis qu’une durée plus importante de l’investissement débouche sur une sortie par acquisition plus fréquente pour les entreprises soutenues par le CVC pour des raisons liées à l’apprentissage organisationnel. Dans le deuxième essai, les entreprises soutenues par CVC affichent des taux d’innovation plus élevés que leurs homologues soutenues par IVC. La performance en termes d’innovation des entreprises soutenues par CVC dépend de leur capacité à tirer parti des ressources complémentaires de leurs investisseurs. Nous proposons trois mécanismes qui améliorent le taux d’innovation: la capacité d’absorption des entreprises financées, la force des liens et la proximité géographique entre les entreprises qui financent et les entreprises financées. Dans le troisième essai, l’ambidextérité séquentielle conduit à une meilleure performance financière pour l’investisseur que les formes équilibrées ou simultanées d’ambidextérité des investissements en CVC. Enfin, la combinaison des formes d’ambidextérité équilibrées et simultanées produit des synergies et améliore la performance financière de l’investissement en CVC.